Intervention de Florence Berthelot

Réunion du vendredi 17 septembre 2021 à 9h30
Mission d'information sur la résilience nationale

Florence Berthelot, déléguée générale de la fédération nationale des transports routiers (FNTR) :

Exactement. Nous avons aussi eu quelques débats avec les représentants des sociétés d'autoroutes. Certes, ces difficultés ont été levées au bout de quinze jours, mais ces quinze jours ont été longs pour nos chauffeurs, qui ne savaient pas où s'arrêter et où trouver un point de restauration et des sanitaires. Ces problématiques ont été mieux gérées lors du deuxième confinement, aussi parce que les organisations syndicales sont montées au créneau pour éviter que nous ne connaissions les mêmes difficultés. Toutes ces questions ont été étudiées de manière assez administrative ; il nous a notamment fallu identifier 400 points de restauration permettant à nos conducteurs de manger chaud pendant leur journée.

Nous profitons donc de l'occasion de cette table-ronde pour redire qu'il est essentiel de mettre au point un plan national de gestion des crises pour le transport routier. Nous pourrions être confrontés à des crises d'une autre nature qu'il faut savoir anticiper. Aujourd'hui, en cas d'intempéries, par exemple d'inondations ou de fortes neiges, les camions sont bloqués et stockés sans que soit organisé le ravitaillement en nourriture des conducteurs. L'alliance 4F insistait sur l'importance de l'infrastructure ; nous soulignons celle du facteur humain, pour être en mesure de poursuivre notre activité en situation de crise.

S'agissant du risque terroriste, nous nous souvenons tous que le camion qui avait foncé dans la foule à Nice avait été loué par un terroriste détenteur d'un permis, mais qui n'était pas un salarié du transport routier. Nos entreprises ont néanmoins été sensibilisées au risque terroriste et aux phénomènes de radicalisation.

Par ailleurs, le transport de matières dangereuses fait souvent peur mais, en réalité, il est déjà fortement réglementé.

Bref, l'absence de plan de continuité pour une activité aussi essentielle que la nôtre est, à mon sens, le problème le plus urgent actuellement.

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