La résilience a été patente dès le début de la crise sanitaire. Au niveau du réseau des banques alimentaires, nous avons une cellule de crise pérenne qui a été activée dès les annonces gouvernementales. Des points réguliers ont été organisés avec nos banques alimentaires et nos partenaires associatifs. Nous avons aussi su nous adapter pour accompagner nos associations. Alors que les banques alimentaires ne distribuent normalement pas directement aux bénéficiaires, nous avons pris la décision d'organiser ces distributions directes, si nécessaire, car certaines associations avaient fermé faute de bénévoles. Nous avons aussi mis en place du colisage et de la distribution directe auprès des épiceries sociales, qui ne pouvaient plus mener leurs activités. Tous ces exemples montrent à quel point le monde associatif a su faire preuve d'agilité pendant la crise.
La pertinence de l'action du monde associatif a été soulignée par la reconnaissance de son caractère indispensable à la Nation. Cette reconnaissance a donné une force à nos équipes et a renforcé la mobilisation. Le réseau des banques alimentaires est constitué à 90 % de bénévoles, qui se sont sentis soutenus par cette reconnaissance. Cette décision nous a aussi aidés à mettre en place des solutions agiles, par exemple à destination des étudiants. Aujourd'hui, un nouveau partenariat associatif sur dix est un dispositif spécifique pour les étudiants. Près de vingt-cinq dispositifs nouveaux en direction de ce public ont été montés entre le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021. Ces chiffres illustrent que nous avons su mettre en place des solutions qui répondaient de manière active, dynamique et responsable aux besoins des territoires, comme nos confrères.
Par ailleurs, comme nous accompagnons des associations partenaires et des CCAS, nous avons été très rapidement identifiés comme le noyau central en mesure d'animer l'aide alimentaire sur les territoires. Nous l'avons fait avec les Restos du cœur, le Secours populaire et la Croix-Rouge et cette organisation de crise a aussi joué sur la résilience d'ensemble, car nous avons donné la preuve que nous étions capables de faire converger nos efforts en faveur d'un objectif commun qui était celui d'apporter l'aide alimentaire, chacun à notre niveau, avec nos forces et nos faiblesses et nos projets associatifs. C'est sans doute sur cet acquis que nous devons construire pour l'avenir.