Nous n'avons pas demandé à bénéficier de l'opération Résilience car nous n'avons pas d'entrepôts et que nous travaillons à flux tendus. Nous n'avons pas accès au FEAD.
M. Patrice Douret a évoqué l'utilisation de l'application WhatsApp, qui est une application privée. Nous sommes en effet tributaires de ces entreprises qui offrent des services gratuits mais pour lesquels des questions se posent quant à l'utilisation des données. Pour notre part, nous avons beaucoup utilisé WhatsApp, les outils de visioconférence mais aussi le téléphone. Les réseaux sociaux ont également été utilisés comme des outils de gestion administrative et de communication, pour toucher directement les publics.
Lorsque nous avons pris la décision de créer des distributions dédiées aux étudiants, nous avons décidé de les organiser dans des tiers-lieux, c'est-à-dire pas dans la rue mais dans des restaurants et des bars qui avaient fermé pendant le confinement. Nous leur avons ainsi donné une utilité marginale. En outre, ces distributions ont pu être organisées dans un cadre agréable. Ces solutions ont permis de proposer des distributions non stigmatisantes. Nous ne regrettons pas ce choix ; mais aujourd'hui, nous devons trouver d'autres lieux, puisque ces bars et restaurants ont depuis rouvert au public. Par ailleurs, dès le départ, nous avons fait le choix d'un accueil inconditionnel, partant du principe que toute personne qui sollicite l'aide alimentaire en a besoin, sans vérifier et sans recourir à des barèmes. En revanche, nous avons mis en place un questionnaire à la sortie de la distribution, qui porte sur les précarités des étudiants, et dont les résultats ont été exploités dans une étude publiée en juillet 2021, « Un an de précarités étudiantes ».