Pouvons-nous mesurer la sensibilité de notre production électrique aux crises internationales ? Pour le pétrole, nous détenons une réserve stratégique de l'ordre de 90 jours. En cas de grave crise internationale, quelle serait notre réserve de précaution pour faire fonctionner nos centrales nucléaires ?
Malheureusement, je crois pouvoir dire que la production nucléaire est dépendante au pétrole puisque des flux sont nécessaires sur l'ensemble de la chaîne. Pensez-vous que cette dépendance peut être allégée ?
Selon vous, existe-t-il des risques systémiques qui pourraient toucher la filière nucléaire ?
Pour terminer, nous souhaiterions aussi vous entendre sur les réacteurs nucléaires de quatrième génération. J'ai le sentiment qu'EDF n'a pas toujours été très moteur dans le projet ASTRID – Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration –, peut-être pour des questions industrielles ou commerciales. Ne pensez-vous pas que cette quatrième génération permettrait d'apporter une brique d'autonomie supplémentaire à la France, notamment dans sa capacité à exploiter l'uranium appauvri, et qu'elle pourrait nous rendre plus résilients ?