Notre approche, je l'ai dit, s'appuie sur trois cercles concentriques : un cœur souverain, durci, protégé, souvent patrimonial, acquis et possédé par le ministère des armées ; un cœur étendu reposant sur des services et capacités fournis par des opérateurs de confiance ; un cercle capacitaire permettant d'apporter des capacités complémentaires, dont l'accès est moins garanti. Pour le cœur souverain, nous retrouverons Syracuse 3 et son futur successeur Syracuse 4. Pour le cœur étendu, nous retrouvons des coopérations sur des satellites de télécommunications avec des partenaires étrangers – SICRAL2 ou Athena-Fidus. Dans le troisième cercle, nous disposons d'un contrat commercial avec des opérateurs nous fournissant des capacités complémentaires.
Le ministère des armées réfléchit évidemment à l'intérêt d'une constellation de connectivité pour les armées, que pourraient justifier un certain nombre de différenciants et d'intérêts militaires. Elle offrirait à nos armées une couverture mondiale donnant accès à des zones insuffisamment couvertes, une résilience intrinsèque très supérieure à ce qu'offrent des satellites géostationnaires comme Syracuse, qui sont à la fois durcis et vulnérables, une évolutivité bien supérieure, des temps de latence très faibles et une capacité à apporter de la connectivité à l'ensemble de nos systèmes de combat. Le représentant d'Airbus évoquait la couche Transport développée par la SDA américaine, qui repose sur le même principe, à savoir une couche de transport pour des applications à usage militaire. Différentes opportunités sont à étudier, notamment la possibilité de localiser des charges de surveillance de l'espace depuis une constellation de ce type. Il s'agit donc évidemment d'un sujet d'intérêt pour le ministère des armées.