Intervention de Didier Dillard

Réunion du mercredi 29 septembre 2021 à 18h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Didier Dillard, président d'Orange Marine :

Je dirige Orange Marine, filiale à 100 % du groupe Orange, dont la mission est d'exploiter des navires câbliers pour poser ou réparer des câbles sous-marins. Nous avons sept navires, dont six navires câbliers et un navire pour la reconnaissance des tracés. Nous construisons nos propres robots sous-marins – nécessaires à l'exploitation des navires câbliers. Nous travaillons partout dans le monde car, même si nous sommes une filiale d'Orange, 90 % de nos clients sont, directement ou indirectement, des entreprises étrangères. Nous évoluons donc dans un marché mondial.

L'industriel qu'est ASN possède, comme nous, sa propre flotte de navires, tandis qu'un de ses principaux concurrents, le japonais NEC, doit faire appel à des navires câbliers tiers – parfois les nôtres, parfois ceux de nos concurrents – pour poser des câbles. La fabrication et la pose de câbles sous-marins font appel à deux savoir-faire particuliers : celui des industriels et celui des armateurs de navires câbliers. Dans le monde, une douzaine d'armateurs opèrent de tels navires, ce qui est relativement peu. Il y a au total moins de cinquante navires câbliers capables de poser et de réparer des câbles. Nous en avons six, l'ASN en a sept, soit treize au total.

La capacité industrielle d'ASN, la capacité de pose et de réparation de nos navires câbliers, ainsi que l'activité du groupe Orange – un des premiers à investir dans les câbles sous-marins – placent la France dans les tout premiers rangs mondiaux en matière de câbles sous-marins. Nous intervenons dans un domaine industriel et commercial d'excellence que nous avons la chance d'avoir su conserver, puisqu'il existe en France depuis la fin du XIXe siècle. Avec le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon, la France a toujours été à la tête de l'industrie des câbles sous-marins.

Un autre signe de l'importance de la France dans ce secteur est l'importance du territoire français pour l'arrivée de câbles transcontinentaux. Dans beaucoup de cas, il n'y a pas de raison particulière pour qu'ils arrivent en France plutôt qu'en Espagne, en Angleterre ou en Italie. Or Marseille, par exemple, a su s'imposer comme le point d'entrée de la Méditerranée pour les câbles sous-marins, loin devant les autres villes méditerranéennes.

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