Les questions de cybersécurité font effectivement partie de nos sujets de préoccupation depuis maintenant quelques années, ainsi que de nos missions dans le cadre de notre travail sur les risques émergents. Il est clair que l'informatisation croissante de l'industrie, avec le développement des automates et du contrôle des process industriels, représente une source potentielle de risques. Ce risque peut être lié soit à une défaillance des systèmes, soit à un phénomène de malveillance. Il s'avère particulièrement dangereux et l'on a déjà observé des cas avérés d'accidents industriels liés à des questions de cybercriminalité. La cybersécurité représente d'ailleurs l'un des axes de renforcement prévus dans notre contrat d'objectifs et de performance.
Pour répondre à votre seconde question, nous cherchons aussi à développer l'implication des facteurs humains dans l'apparition comme dans la gestion des crises. Nous travaillons beaucoup sur la gestion du risque au sein des entreprises, notamment sur l'apparition éventuelle de failles humaines qui pourraient être à l'origine d'accidents technologiques. Je vous rappelle que la plupart de ces accidents ont d'abord une origine humaine. Par conséquent, tout ce qui a trait à l'identification – en particulier à travers la présence de signaux faibles –, à l'analyse et au traitement de ces risques est évidemment très important. La prise en compte de la population et la manière de l'associer à la prévention et à la gestion de crise est aussi un sujet essentiel. À ce titre, l'accident de Lubrizol nous a montré l'évidente nécessité d'y apporter des améliorations.