L'institut des actuaires est une association d'utilité publique qui met les mathématiques au service du risque et de la finance. L'institut compte 4 700 membres. Il intervient comme partenaire privilégié de plusieurs institutions de l'État. L'institut consolide et améliore les compétences techniques de chacun de ses membres et offre ses contributions dans de nombreux domaines.
Notre association a cent trente ans d'âge. Elle est membre fondateur de l'association actuarielle internationale et est membre de l'association actuarielle européenne, qui est en contact avec les instances européennes. Dix formations permettent d'accéder au statut de membre de l'institut, dont huit sont des formations universitaires aux grandes écoles : l'ISUP, l'ENSAE, Dauphine, l'ESSEC, le Collège des ingénieurs, l'EURIA, ISFA, ainsi que deux formations complémentaires, le CNAM et le CEA IRM. Les membres doivent disposer d'un master 2 et avoir produit un mémoire approuvé par l'ensemble des autres membres. L'ensemble des membres sont soumis à la formation professionnelle continue et doivent appliquer un code de déontologie dans l'exercice de leurs fonctions. Les liens particulièrement forts que nous entretenons avec nos filières et la recherche développée par les écoles et les universités nous permettent de contribuer aux débats nationaux et à l'excellence de notre profession.
Nous interagissons avec trois types de publics dont les niveaux d'appétence et de connaissance de la gestion des risques varient largement.
Les particuliers ont une connaissance des risques quasiment nulle et leur protection nécessite une intervention pour éviter des drames en cas de sinistre. L'assurance obligatoire facilite ce sujet.
Les entreprises se situent dans un continuum entre les deux extrêmes : certaines sont proches de la connaissance des risques des particuliers tandis que d'autres ont développé un management du risque particulièrement performant à l'aide des outils mis à disposition par les actuaires. Ces entreprises élaborent des cartographies du risque et des politiques de transfert de risque.
Enfin, l'État n'est pas concerné par les sujets de protection quand, lors de crises graves, il propose des garanties sur des risques de faillite[FT1]. La dette est le seul outil utilisable en cas de pertes financières.
Dans le cas des entreprises et des particuliers, il apparaît clairement que les mesures de prévention et de protection adoptées avant l'événement sont bénéfiques et contribuent à l'amélioration de la résilience.
Tous ces acteurs sont interdépendants. Les mesures prises dans un domaine entraînent souvent des effets croisés. La dette génère un risque de détourner les compagnies d'assurances de l'investissement sur les PME et les PMI, auquel elles contribuent fortement. Les sujets d'externalité doivent également être pris en compte. Enfin, l'institut des actuaires témoigne de très fortes convictions envers le principe de la mutualisation.