La cartographie est l'étape préalable à toute opération de risque. Elle permet d'englober l'intégralité des conséquences. Vous évoquiez les sinistres de responsabilité civile nucléaire. La responsabilité civile nucléaire peut faire émerger un problème d'alimentation en électricité dont les conséquences dépassent le cadre géographique. Elle soulève également la question de l'évacuation. Dans le cas d'un sinistre comme ceux de Fukushima, Tchernobyl ou Three Mile Island, l'évacuation de la population doit être organisée suivant un cercle de prévention d'une superficie d'au moins 10 à 50 kilomètres. Les travaux que nous réalisons s'alignent avec cette cartographie. En collectant les points de vue des spécialistes, nous créons des scénarios qui dépassent la seule responsabilité civile nucléaire.
La modélisation des pandémies doit prendre en compte le comportement de l'État, outre la question de la diffusion de l'épidémie. L'aspect du comportement impacte le coût humain, financier ou d'autre nature. Ces sujets sont difficiles à intégrer dans nos modélisations, mais nous pourrions être amenés à y travailler davantage.