Des travaux tels que le dragage du lit de la Seine ont été réalisés depuis la crue de 1910. Un événement semblable à celui de 1910 se traduirait donc par une crue inférieure. Des barrages dont l'utilité initiale était de maintenir un débit à l'étiage optimal, mais qui servent aussi à écrêter les crues hivernales ont également été construits. Le manque de capacité d'absorption de ces barrages en période estivale ne leur a cependant pas permis d'écrêter la crue de juin 2016. Notre modèle évalue à 100 milliards d'euros de dégâts assurés les économies réalisées par la mise en jeu de ces barrages pour la crue de janvier 2018.
Des exercices de simulation de gestion de crise ont également été réalisés et permettent de minimiser le coût d'un tel événement.
Quelques sujets de frustration demeurent. La ville de La Bassée, située en amont de Paris, n'a toujours pas mis en œuvre le projet de construction d'un dispositif écrêteur de crues envisagé une trentaine d'années plus tôt. Ce projet sera peut-être réalisé dans les années à venir, mais seulement partiellement, alors que l'efficacité d'un tel dispositif a été prouvée.