La crise se définit par la perception de l'événement par le public. Bien souvent, les crises marquent les esprits en raison de la communication qui en a résulté, davantage que de l'intensité de la crise elle-même. Le jugement que l'on porte sur la manière dont la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, l'épidémie de vache folle ou l'affaire du sang contaminé ont été gérées tient d'abord à la réaction des différents acteurs à ces événements. La communication est d'abord un travail sur la perception de la crise. 80 % de l'emploi du temps des managers de gestion de crise est consacré à la communication sur la crise elle-même. Devant la mission d'enquête sur Fukushima, le directeur général de Tepco soulignait qu'il était contraint de consacrer l'essentiel de son temps à la communication de crise au lieu d'agir sur la gestion opérationnelle de l'événement. L'importance croissante de la communication de crise pourrait susciter une réflexion.