En situation de crise, le principe est le suivant : tout ne peut être dit, mais tout ce qui est dit doit être vrai. Minimiser une situation tout en connaissant la vérité peut avoir des conséquences sérieuses dans nos sociétés où les informations arrivent rapidement dans l'espace médiatique. Une crise d'ampleur moyenne peut s'aggraver si une dissimulation organisée de la vérité est révélée au public. L'importance du principe de précaution a été rappelée en 2005. Lors de la crise du virus H1N1, les critiques se sont élevées contre la ministre de la santé Roselyne Bachelot, accusée de prendre des mesures disproportionnées au regard de la situation. La crise a finalement été moindre que ce qui avait été imaginé et n'a pas provoqué de véritable pandémie. Le risque que l'on court en alertant sans fondement réel le public est moindre que le danger qu'il y a à dissimuler une vérité, car il est fort probable qu'elle finisse par être révélée.