Lors de la grande crise du verglas au Canada pendant l'hiver 1998, le retour d'expérience du gouvernement du Québec avait fait apparaître deux conseils. En premier lieu, l'État n'a pas intérêt à promettre d'être en mesure de rétablir la situation s'il n'est pas entièrement certain d'en être capable. Il est également recommandé à l'État d'apporter des conseils très pratiques, précis et concrets pour montrer sa présence auprès de la population. La situation de crise entraîne en effet une perte de repères pour les populations touchées.
Dans son ouvrage Case Studies in Crisis Communication, le professeur George Amiso étudie cinquante crises survenues dans autant de pays différents et conclut que les techniques de communication reposent sur des principes fondamentaux similaires. Des distinctions se manifestent cependant et tiennent plutôt à la nature des États et au degré de liberté dont jouit la presse. Certains États organisent leur communication de manière plus spécifique. Par exemple, les cellules de crise aux États-Unis comportent généralement peu de communicants mais un grand nombre de juristes.