La population d'aujourd'hui est-elle moins résiliente que par le passé ? Notre société est marquée par l'individualisme, qui dégrade le sens du collectif ; par ailleurs, au quotidien, nous sommes moins confrontés à la douleur et à la mort.
En outre, existe-t-il des facteurs de résilience de la population ? Peut-on se préparer en amont pour devenir plus résilient ? Lorsque j'étais maire, on me demandait d'organiser des exercices de préparation aux attentats dans les écoles. J'ai toujours été extrêmement partagé à ce sujet. Je me disais que ces exercices renforceraient peut-être les capacités de résilience des enfants face à une catastrophe, mais qu'on allait peut-être aussi créer un traumatisme futur en les exposant à des situations simulées. En d'autres termes, devrait-on davantage parler de la catastrophe pour mieux l'anticiper ou, finalement, est-ce qu'en parler génère potentiellement des troubles traumatiques ?