Pourquoi l'attrait des groupes djihadistes au Sahel est-il bien moindre que ce que l'on a connu pour la zone irako-syrienne ? Est-ce parce que l'offensive médiatique de Daech en zone irako-syrienne était beaucoup plus forte ? Est-ce que l'exemple raté de Daech dissuade aujourd'hui de s'engager dans le djihadisme international ? Est-ce une question de réseau de recrutement ? Sur la menace projetée, il y a une différence de ton entre vous et le directeur général de la sécurité extérieure. Quand il a pris la parole à l'issue du comité exécutif consacré au contre-terrorisme, M. Bernard Emié a dit considérer cette menace comme très forte ; pour votre part, vous considérez que depuis quelques années, sur le territoire national, un « djihadisme d'atmosphère » pourrait conduire des loups solitaires à agir mais que l'on ne détecte pas de menace projetée imminente depuis le Sahel. Une évolution est-elle possible si les groupes terroristes s'ancrent sur place à la faveur de la réorganisation du dispositif Barkhane qui conduit l'armée française à quitter les bases situées au nord du Mali ?