En cas de décès massifs, il faudrait pouvoir « court-circuiter » la famille. À l'heure actuelle, si l'entreprise n'est pas mandatée par la famille, elle ne peut aller plus loin dans le processus. La famille opte pour une sépulture individuelle ou une sépulture de famille. Ce dernier cas retarde la gestion, en particulier si cela implique un changement de mairie.
L'obligation de mise en bière immédiate a généré de nombreux blocages lors de la crise du covid-19. En effet, les maisons de retraite ou les hôpitaux exigeaient une mise en bière immédiate que nous ne pouvions effectuer en l'absence de commande de cercueil par la famille et d'autorisation du maire. Contrairement au médecin lorsqu'un patient arrive à l'hôpital, nous ne sommes pas décisionnaires mais exécutants.
L'autorité municipale pourrait réquisitionner les opérateurs funéraires dans un intérêt de santé publique. Les défunts seraient placés dans des cercueils et dans des fosses pour gérer l'urgence. Si nous avions eu affaire à un virus type Ebola, nous aurions été bloqués par l'absence de marge de manœuvre de l'opérateur funéraire, qui n'est qu'exécutant.
Cette particularité n'est pas clairement identifiée ni comprise. Je pense qu'il s'agit d'un sujet problématique lors d'une crise entrainant des décès massifs.