Le budget annuel de la Croix-Rouge française représente 1,4 milliard d'euros dont 1,2 milliard d'euros sont dédiés à nos activités sanitaires, sociales, médico-sociales et de formation. Les établissements sont financés par les produits de nos activités, les subventions publiques et l'assurance maladie. Quelque 100 millions d'euros sont dédiés à nos activités bénévoles et proviennent soit de la collecte, soit de notre génération de revenus. Nous essayons en effet de développer des modèles de plus en plus autonomes permettant d'auto-générer des revenus. Nous parvenons par exemple à maintenir notre capacité de formation et de moyens opérationnels grâce à la formation grand public et aux dispositifs prévisionnels de secours. Dans le secteur de l'action sociale, nous générons des revenus grâce à des modèles basés sur le textile de seconde main. Nous avons créé une filière textile dont nous assumons en partie le caractère commercial. Elle permet de vêtir des personnes n'ayant pas les moyens d'acheter des vêtements. Enfin, 100 millions d'euros financent nos activités internationales. Ils proviennent à 10 % de fonds propres – c'est-à-dire de dons – et à 90 % de bailleurs de fonds internationaux, en particulier la Commission européenne et les Nations unies.
Nous avons des plateformes d'intervention régionale dans chacun des territoires ultramarins. Elles sont soutenues et financées par les collectivités, par l'Agence française de développement et par le centre de crise et de soutien. Nous y prépositionnons du matériel que nous débloquons en fonction des besoins. Lors du cyclone au Mozambique, nous avons pu affréter des bateaux militaires pour acheminer des biens de première nécessité ainsi que des équipiers pour répondre à l'urgence sur place. Nos ressources incluent un réseau de 800 personnes mobilisables à l'international. Nos structures locales sur le territoire de la métropole abritent également des biens et du matériel prépositionnés pour répondre aux urgences. Nous sommes en outre dotés d'une flotte d'environ 7 000 véhicules mobilisables.
Nos liens avec l'État ou les pouvoirs publics sont multiples. En cas de crise, nous avons une convention avec la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises. Nous avons également une convention avec le centre de crise et de soutien du ministère des affaires étrangères pour participer aux dispositifs mis en œuvre en cas de crise, notamment le renfort de la réponse téléphonique aux ressortissants français à l'étranger. Sur le territoire, d'autres conventions nous lient aux préfectures pour que nous soyons mobilisés en cas de crise.