La logique des antennes de formation professionnelle est de conserver en leur sein les éléments qui coûtent en termes de personnel militaire. Ensuite, les organismes de formations extérieures tels que l'agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), des centres de formation d'apprentis (CFA), ou des associations interviennent. Les formations professionnelles sont encadrées par le service militaire volontaire et réalisées par des personnes dont c'est le métier. Nous encadrons les jeunes dans la phase de recherche d'emploi, ainsi que dans leur vie quotidienne. Cependant, la formation professionnelle est réalisée par des structures civiles avec lesquelles nous travaillons. Nous œuvrons dans une logique de rapprochement avec les entreprises. Ainsi, le groupe nouvelles générations d'entrepreneurs (NGE-BTP) dispose d'organismes de formation qui intéressent les jeunes après une sortie positive du SMV. Ce type de procédé permet de réduire le temps de formation dans nos antennes afin de libérer de la place, tout en assurant le dépassement des 400 heures de formation initiale qui ne sont pas qualifiantes.
Certains jeunes sont des ambassadeurs du SMV. Leur rayonnement est principalement d'ordre familial. À ce stade, nous éprouvons des difficultés à estimer ce phénomène. Les jeunes nous indiquent pour 18 % que le cercle familial les a incités à intégrer le SMV.
Aujourd'hui, nous ne disposons pas du recul nécessaire pour formaliser une vision à long terme. Nous avons missionné un laboratoire d'études sociologiques du CNRS pour analyser les cohortes passées et leur devenir. Nous nous heurtons à des logiques d'identification des parcours professionnels de nos jeunes s'ils n'en sont pas volontaires. Le service militaire adapté réalise aisément ce type d'enquête, car il dispose d'une antériorité supérieure.