Je ne peux pas me prononcer pour l'éducation nationale, mais, s'agissant du périscolaire et l'extrascolaire, les études montrent que les générations montantes sont parfaitement en mesure d'adhérer à un projet collectif dès lors qu'elles en comprennent le sens et qu'elles en voient l'utilité immédiate. Ces générations ne s'inscrivent pas dans la conceptualisation, mais dans l'action. Nous l'avons vu durant le confinement, où la jeunesse s'est mobilisée, notamment avec la réserve civique de l'application jeveuxaider.gouv.fr. En outre, les jeunes en service civique souhaitaient transformer leur mission pour rester actifs à distance ou s'investir dans des actions concrètes. Dès lors que l'on explique le sens et l'importance de la fraternité, de la liberté et de l'égalité, nous rencontrons une adhésion très forte. Les jeunes sont les premiers à dire qu'un cadre peu clair peut entraîner la loi de la jungle, dont ils ne veulent pas.
Quant à la force morale de l'individu, elle est fortement liée à ce projet collectif. Nous l'avons vu avec l'épreuve du covid, qui a privé les jeunes de liberté à l'âge de l'émancipation. Le confinement a montré que la force morale s'amenuise avec l'isolement. Nous avons constaté que le séjour de cohésion s'est révélé extrêmement important. Il a permis aux participants de se remobiliser et de conforter leur force morale. La génération montante s'avère très différente de la précédente.