Nous remettons le DICRIM aux nouveaux arrivants lorsque nous les recevons, nous le diffusons à la population et il est accessible sur le site internet de la ville. Il a été remis à jour en raison des crues que nous avons subies. La ville s'est totalement transformée depuis le 3 octobre 2015. Nous recommandons aux habitants de le conserver, mais peu le font. C'est pourquoi nous travaillons sur la fiche de synthèse. Cependant, nous ne pouvons la remettre qu'aux citoyens se trouvant sur le territoire. Le projet que vous évoquez me semble être une très bonne chose puisqu'il donnerait accès aux personnes sans les contraintes que nous impose aujourd'hui la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) sur la conservation des données privées. Durant la crise sanitaire, nous avons distribué des masques et j'ai découvert plusieurs milliers d'habitants dont nous n'avions pas connaissance. Il est anormal de devoir croiser des fichiers tels que la liste électorale ou l'inscription aux cantines scolaires pour tenter de rassembler des coordonnées qui restent très incomplètes. C'est un énorme manque dans les territoires soumis à risque. Il faut permettre aux communes de disposer d'un fichier complet sans entraves de la CNIL. La ville doit avoir connaissance du nombre de ses habitants et de leurs coordonnées.
Le DICRIM est essentiel, mais je considère qu'il sert davantage aux élus locaux qu'aux habitants. En effet, en le rédigeant, les élus locaux acquièrent la connaissance des risques de leur territoire pour prendre les mesures nécessaires. Le rôle du préfet et de la DDTM consiste à s'assurer que les maires ont eu cette prise de conscience.