Dans le cadre des journées nationales du réserviste, j'ai porté la bonne parole auprès d'étudiants dans certaines écoles d'ingénieurs et universités. Nous avons pu nous appuyer sur des éléments de langage fournis par le ministère de la défense pour présenter le monde de la défense et son action sur le territoire national et à l'étranger, avec l'opération Sentinelle notamment. Nous avons également présenté l'action de la réserve citoyenne et les mémentos.
En termes d'organisation, il existe aujourd'hui des processus qui fonctionnent mais ne sont pas connus. Au titre de la résilience, des entreprises sont partenaires de la défense en permettant à leurs employés de bénéficier de jours dits « autorisation spéciale d'absence » (ASA) pour effectuer une période de réserve. Le 18 novembre 2021, des conventions ont été signées dans les salons du gouverneur militaire de Paris entre le général Véronique Batut, secrétaire nationale de la garde nationale, et des entreprises françaises. Elle a rappelé à quel point il était important de permettre aux salariés de disposer de temps pour se consacrer à la nation et combien cela concourait à la résilience. Elle a également précisé que sans la réserve opérationnelle, certaines missions de nos armées ne pourraient pas être assurées. Il y a donc déjà des actions qui ne pourraient être accomplies par les institutions sans l'apport des citoyens. Dans la même logique, on pourrait très bien imaginer que ce type de convention qui couvre le champ militaire pourrait être utile pour d'autres opérations, notamment au bénéfice des ministères de la santé ou de l'éducation nationale. Il s'agirait d'aider à combler ou à compléter des dispositifs aujourd'hui nécessaires dans le cadre de la résilience.
Lorsque vous êtes connu en tant que réserviste, vous rayonnez. Vous devenez un relais du volontariat. Nous assumons ainsi le rôle de vecteur de communication, un rôle qui serait facilité par le rayonnement que pourraient nous fournir les entreprises. Cela permettrait également de révéler certaines aptitudes. Il est en effet déterminant pour l'entreprise de disposer de personnel capable de contrôler ses émotions.
De plus, si l'entreprise a vocation à s'engager dans la résilience, actuellement peu de dispositifs le lui permettent. Nous pourrions proposer un dispositif au titre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui permettrait, par des conventions de servir à plusieurs niveaux. Je suis persuadé que de nombreuses entreprises y trouveraient de l'intérêt et seraient prêtes à jouer le jeu. Il s'agirait de prévoir un cadre d'engagement pour un nombre donné de jours. Il incomberait ensuite à l'établissement de valoriser cet engagement dans ses actions quotidiennes d'entreprise citoyenne résiliente. Ces concepts auxquels nous réfléchissons sont réalisables, mais une volonté politique est indispensable.