Souvent, des concepts semblent nouveaux parce qu'un nouveau terme est utilisé, alors qu'ils recouvrent des notions qui existent depuis longtemps sous d'autres dénominations. Nous parlons aujourd'hui d'innovation participative, mais vous citez l'exemple de l'agriculteur qui avait promu l'utilisation des chenilles dans les armées ; la lutte informationnelle, de même, structure les conflits depuis bien longtemps. Le concept de résilience fait l'objet de débats croissants ces dernières années. Selon vous, ne s'agit-il pas d'un concept très ancien, qui revient aujourd'hui à la mode parce que le modèle organisationnel des armées est arrivé à ses limites et qu'il faut peut-être corriger certains aspects, sans pourtant revenir au modèle organisationnel du temps de la Guerre froide ?