Nous nous appuyons sur l'écosystème de la préfecture de police. Sa particularité est de fonctionner de manière globale. Nous avons recours aux points d'accès de carburant dédiés de la préfecture. Il en est de même pour les drones que nous utilisons, qui appartiennent à la direction de l'ordre public et de la circulation. Notre écosystème s'avère extrêmement robuste. La direction de l'innovation, de la logistique et de la technologie (DILT) de la préfecture nous apporte ce soutien.
Notre système de communication est particulier. Il s'agit de PCStorm. Nous y travaillons avec de la 4G classique. Si cette dernière devait ne plus être accessible, nous pourrions créer des bulles LTE ou utiliser directement des modes radio. Nous disposerons toujours de ressources pour communiquer, y compris si le système global de communication ne fonctionne plus.
Nous disposons du H+1, c'est-à-dire du reste des effectifs de la BRI qui peuvent nous rejoindre et nous relever en une heure. La BRI est composée d'une centaine d'effectifs. Nous avons une capacité de relève et de gestion du multisite avec des ressources qui ont doublé depuis 2015. Nous avons utilisé ces moyens de relève lors de la prise d'otages de la rue d'Aligre, qui a duré 17 heures. En outre, nous pouvons faire appel à la brigade anti-commando de la préfecture de police, une unité de niveau 2 qui peut nous soutenir et nous relayer en partie. Cela représente une montée en puissance de 100 à 300 effectifs. Nous les formons en ce sens. La brigade anti-commando changera de nom prochainement pour devenir l'unité de contre-terrorisme de la préfecture de police. Elle nous permet d'agréger des moyens supplémentaires. Dans ce cadre, nous travaillons à la prise en compte native du risque de surattentat. Il s'agit de savoir comment traiter une zone dans laquelle s'effectue une prise d'otages lorsqu'une autorité politique souhaite se rendre sur les lieux. Nous cherchons à purger tous les risques.