Les palais dits militaires relèvent en effet de la compétence de la gendarmerie. Ils constituent une zone d'intervention du GIGN. Le SNI a précisé la procédure d'urgence concernant ces institutions. Elle permet à l'unité la plus proche d'intervenir. L'intervention commence avec des personnels de niveaux 1 et 2, soit les gardes républicains. Ces derniers disposent d'unités d'intervention de niveaux 2 : les pelotons d'intervention. Ensuite, si nous sommes plus rapides, nous interviendrons par mesure d'urgence. Nous serons relevés par le GIGN, qui deviendra menant puisqu'il s'agit de sa zone de compétence. Cette procédure est fluide. Le 36 quai des Orfèvres constitue un lieu mixte, car une partie dépend de la préfecture de police, l'autre de la Cour d'appel et de la Cour de cassation. Je suis en contact quotidien avec les commandants militaires des palais de justice. Si, demain, nous devions faire face à un attentat, nous n'attendrions pas l'arrivée du GIGN. Nous interviendrons. Si la crise n'est pas résolue, le GIGN interviendra et nous deviendrons concourants. Ce type d'intervention est à la fois logique et symbiotique. Nous avons abordé ce sujet avec le général Ghislain Réty. Il n'existe ni querelle d'egos ni questionnement quant à ce type d'intervention.