Intervention de Simon Riondet

Réunion du mercredi 5 janvier 2022 à 11h30
Mission d'information sur la résilience nationale

Simon Riondet, chef de la brigade de recherche et d'intervention de Paris :

Concernant la capacité d'intervention de la BRI dans un environnement très dégradé, nous disposons d'un savoir-faire particulier. Nous pouvons intervenir face aux risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). Du reste, nous formons actuellement les forces libanaises à l'intervention en milieu NRBC. Nous échangeons régulièrement avec le Liban, qui subit une crise profonde. Cette situation modifie ses modalités d'intervention, notamment face au risque terroriste. Par ailleurs, ce pays connaît une migration importante. Cette expérience nous permet de réfléchir à différents scénarios de crises économiques, politiques ou sociales. Nous travaillons sur ces sujets de manière proactive. Nous disposons d'une capacité d'adaptation très forte. Nous sommes en mesure de nous adapter à la menace.

Avant 2015, le protocole indiquait qu'il était nécessaire de s'intéresser d'abord aux terroristes et non aux blessés. Nous nous sommes rendu compte que cela n'était pas humainement réalisable et nous avons autorisé l'intervention des groupes d'extraction spécialisés des sapeurs-pompiers. Nous demeurons continuellement en capacité d'adaptation face à une nouvelle menace. Dans l'hypothèse d'une crue de la Seine, nous travaillons de manière hebdomadaire sur des scénarios d'assaut nautique qui nous permettraient d'intervenir dans toute l'agglomération parisienne. Nous travaillons également sur des interventions héliportées. Nous pouvons modifier nos fonctionnements en fonction des besoins. Nous restons particulièrement malléables. Notre mission de police judiciaire, c'est-à-dire la recherche de renseignement, la proaction quant aux agissements éventuels de criminels de haut niveau, contribue à cet état d'esprit. Notre recherche-développement sur les matériaux et les processus est particulièrement intéressante. Il s'agit de notre contribution à la résilience parisienne et nationale. Nous partageons notre savoir-faire avec d'autres unités lors des RETEX et des formations. Ces dernières sont de notre responsabilité. Elles contribuent à la création d'un ensemble résilient. Par exemple, nous disposons actuellement d'un alternant qui travaillera sur nos dossiers pendant un an. Il s'agit d'un échange permettant de montrer ce qu'est la BRI. Ces alternants deviennent des capteurs et diffusent notre état d'esprit.

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