Intervention de Colonel Stanislas Rouquayrol

Réunion du mercredi 5 janvier 2022 à 14h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Colonel Stanislas Rouquayrol, commandant des formations militaires de la sécurité civile :

Nous disposons d'une trentaine de réservistes. Ce dispositif monte en puissance. Il s'agit souvent d'experts qui peuvent être engagés en mission dans les centres opérationnels départementaux (COD). Quelque 30 % de nos jeunes sapeurs-sauveteurs sont également pompiers volontaires. Il existe donc un lien culturel fort entre les FORMISC et le monde du secours. Les jeunes s'engagent par passion du métier et trouvent, au sein de nos unités, un équilibre unique entre le monde militaire organisé comme un régiment de l'armée de terre et les missions de secours.

Concernant la logique des recours, étant mis pour emploi auprès du ministère de l'intérieur, nous n'avons pas à tenir compte de la règle des « 4i ». Le directeur général de la sécurité civile décide de notre emploi. Nous savons que la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a été créée à la suite du drame de l'ambassade d'Autriche. Cette polyvalence des moyens militaires et civils en France fonctionne bien. Ce statut militaire nous permet, en tant que force de réaction rapide, de disposer d'unités immédiatement disponibles et capables d'agir dans la durée. Nous ne sommes pas occupés par des missions de secours quotidien comme la BSPP ou les SDIS. Par conséquent, nous sommes directement disponibles. Nous avons le temps de nous entraîner et pouvons demeurer disponibles pour des missions de longue durée. Nous constituons l'échelon national à la main de l'État pour prêter main-forte à un dispositif local ou territorial qui ne pourrait pas répondre à une catastrophe majeure.

Nous représentons un réel intérêt pour les armées, car nous constituons un lien entre le monde militaire et nos concitoyens. À travers nos unités, les armées peuvent témoigner de leur engagement au quotidien au profit de la population. En tant que militaires, nous disposons d'une souplesse d'emploi pour intervenir en situation de conflit. C'est par exemple dans ce cadre que nous sommes sollicités pour évacuer des ressortissants – au Liban en 2006 et dernièrement en Afghanistan –, pour prendre en charge des populations réfugiées et les accueillir.

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