Intervention de Général Jean-Marie Gontier

Réunion du mercredi 5 janvier 2022 à 15h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Général Jean-Marie Gontier, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris :

Aujourd'hui, une vingtaine d'opérations quotidiennes sont effectuées sur ce modèle. La solidarité permet de disposer d'un porteur de message.

Nous ne sommes pas à l'aise avec l'idée de confier à une souveraineté autre que la souveraineté nationale le transfert de données et l'échange d'informations confidentielles. Pour autant, en cas de rupture totale de communication, nous disposons désormais de contrats satellitaires. Ces derniers s'appuient sur ceux de la direction générale de la sécurité civile. Nous pouvons également utiliser le système de communication de l'armée de terre. Par ailleurs, nous devons consolider notre système d'information et de relation avec les réseaux sociaux. Ce travail est actuellement conduit au niveau du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et par la direction générale de la sécurité civile. Nous devons être plus solides dans ce domaine.

La résilience n'est pas dans les remparts ainsi, que le disait Thucydide. Les remparts correspondent à l'organisation. Les vaisseaux sont les moyens. Au sein de ces derniers, les réseaux méritent d'être améliorés. Notre souveraineté doit être compensée par la rusticité de notre modèle. Les organisations et les moyens existent et notre système est globalement cohérent. Si chacun accepte d'utiliser ce qui est mis à sa disposition, cela fonctionnera. En revanche, nous devons travailler sur la cohésion sociale. En France, la culture du risque n'est pas suffisamment déployée. Un citoyen sur deux sera confronté dans sa vie à un risque majeur déstructurant autre que la perte d'un de ses proches. L'État ne peut pas tout. La résilience est un mécanisme individuel. Nous devons éduquer notre jeunesse et consolider les connaissances de nos aînés. En ce sens, nous devons œuvrer dans le milieu associatif. En France, il existe 21 millions d'adhérents à des associations, 12 millions de bénévoles et 200 000 personnes qui travaillent dans des associations agrées de sécurité civile. Nous disposons d'un système exceptionnel. Ce tissu doit être activé et stimulé. Nous représentons un des éléments de cette stimulation.

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