Je partage votre regard sur la résilience et la qualité des moyens dont nous disposons. Toutefois, la tradition d'un État fort demeure. Au regard de la situation de nos voisins, notre moindre préparation aux cas extrêmes découle probablement de cette tradition. Ainsi, la Finlande a conceptualisé des scénarios d'engagement total associant les citoyens. Nous sommes encore éloignés de cette culture de la résilience.
Vous montrez l'exemple au travers des 1 300 jeunes qui passent dans vos rangs chaque année. Cependant, sept millions d'habitants vivent sur votre territoire. Par conséquent, le pourcentage d'engagement sur vingt ans reste faible. Comment étendre massivement votre action pour obtenir 20 à 30 % de personnes ayant une certaine culture de la résilience ? Pourrait-on établir un conventionnement avec les collectivités territoriales et les écoles ? Le service national universel (SNU) représente également un mode d'action. Dans certains territoires, vos interventions ne sont pas accueillies favorablement. Le SNU pourrait permettre de tisser des liens avec ces populations.