Intervention de Général Jean-Marie Gontier

Réunion du mercredi 5 janvier 2022 à 15h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Général Jean-Marie Gontier, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris :

La résilience n'est pas instantanée. Elle se cultive et se prépare. Dans les pays scandinaves, le secourisme est prépondérant. Dans la Constitution du Danemark, le citoyen est le premier rideau de secours devant l'État, qui assure la souveraineté dans son rôle régalien. Les familles apprennent l'autonomie, car l'État précise qu'en cas de crise, il lui faudra du temps pour s'organiser.

Comment agir afin que nos aînés et notre jeunesse se mobilisent ? Il est nécessaire que notre nation comprenne qu'une crise nationale est possible aujourd'hui – crise climatique, tensions géopolitiques. Nous devons cultiver la réponse au risque. Pour cela, il existe certes les sapeurs-pompiers et les armées, mais nous ne rayonnons pas assez largement. Les communes sont un relais. Il faudrait pouvoir imposer intelligemment l'apprentissage de la réponse aux risques. Nous ne pouvons pas faire peser toute la responsabilité sur l'éducation nationale.

Les associations sont des carrefours de rencontre. L'action de divertissement constituerait un relais positif pour cet apprentissage. Certaines écoles restent ouvertes pour permettre la tenue d'activités à destination de jeunes qui ne partent pas en vacances. Nous participons à ces activités au travers d'un programme autour de la citoyenneté et du civisme. Il s'agit là aussi d'un carrefour de rencontres. La commune constitue également un carrefour, au même titre que les associations ou les services publics.

Nous sommes en relation avec nos collègues israéliens et avec la brigade de Tokyo, avec qui nous échangeons des éléments de doctrine. En Chine, en Corée, au Japon et au Portugal notamment existent de grands centres d'éducation des populations aux risques. Ces centres offrent plusieurs ateliers ludiques qui occupent une journée ou une demi-journée. De tels ateliers pourraient également se tenir dans des colonies de vacances ou des centres de loisirs. Il s'agit de construire des programmes de divertissement autour du risque. Nous y réfléchissons. Ainsi nous avons développé une application nommée Staying alive. Elle permet d'entrer dans une communauté de sauveteurs. En fonction de sa localisation, il est possible d'être contacté pour intervenir en parallèle du déclenchement des services de secours.

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