À cause de la réticence de votre majorité, trois de ces amendements ont été retirés par le Gouvernement : s'ils avaient été mis aux voix, ils auraient très bien pu ne pas être adoptés.
J'en viens à deux points sur le fond. Premièrement, concernant l'équilibre budgétaire pour 2017, comme l'indique M. le rapporteur général à la page 56 de son rapport sur ce texte, vous bénéficiez pour cette année d'une réserve de précaution de 10,5 milliards d'euros en crédits de paiement. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est M. le rapporteur général !
Vous avez décidé de renoncer à cette réserve en 2018, car vous préférez la lisibilité à la sécurité. Nous nous retrouverons dans un an pour examiner le collectif budgétaire de la fin de l'année 2018, et nous évaluerons alors la pertinence de ce choix pour la sécurité du budget 2018.
Au-delà de cette réserve de précaution, les ouvertures et les fermetures de crédits que vous opérez par ce texte atteignent un niveau inédit. Sur les trente missions que compte le budget de l'État, dix-huit auront finalement eu, pour l'année 2017, un budget inférieur à celui que nous avons voté en loi de finances initiale ; quatre auront eu un budget équivalent ; huit auront eu un budget supérieur. Avec plus de 1 milliard d'euros de baisse, les missions « Travail » et « Logement » sont les grandes perdantes du budget 2017 révisé.