D'ici à la fin de l'année, la France devra affronter la vague destructrice du chômage et des faillites. La rentrée de septembre sera d'une gravité inédite sur le plan du chômage, en particulier pour les jeunes. Il faut éviter qu'une génération soit sacrifiée, en prenant des mesures incitatives et spécifiques ; on sait que 700 000 jeunes, qui terminent cette année leur formation initiale, risquent de se trouver sans emploi, compte tenu de l'augmentation des défaillances d'entreprises et du gel des embauches. Cette proposition de loi est donc essentielle, qui vise à instituer un dispositif tremplin pour tous les jeunes qui terminent leurs études et entrent sur le marché du travail. Elle prévoit en effet une exonération totale de cotisations sociales patronales pour les entreprises qui s'engagent à conclure un CDI ou un CDD d'une durée minimale de six mois.
Notre groupe soutient ce texte volontariste. Je vous rappelle qu'un dispositif de même nature, appliqué en 2008, avait été couronné de succès. Pourriez-vous nous indiquer en quoi votre proposition diffère de ce dernier ?
Il pourrait être envisagé que les cotisations salariales des jeunes diplômés embauchés en entreprise soient prises en charge, au cours des six premiers mois, par l'État.
Compte tenu de l'importance de l'apprentissage pour l'emploi et le pouvoir d'achat des jeunes, que pensez-vous de la proposition d'extension du « zéro charge » aux entreprises qui embauchent des apprentis ? Par ailleurs, estimez-vous souhaitable d'inciter les entreprises à ouvrir leurs propres écoles de formation par le versement direct d'aides de l'État ? Enfin, pensez-vous que la régionalisation de l'apprentissage – débat récurrent qui mérite d'être poursuivi – serait favorable à l'essor de ce dernier et à l'insertion des jeunes dans le monde du travail ?