Ce débat sur la gestion de nos hôpitaux nous permet de rendre hommage aux structures hospitalières. Au cours de cette crise d'une ampleur sans précédent, tous les soignants et le personnel des hôpitaux ont fait preuve d'une capacité d'organisation remarquable. Nous leur devons admiration, mais surtout respect ; leurs capacités d'adaptation, leur courage et leur investissement ont permis à l'hôpital de tenir.
En assouplissant certaines procédures et en s'affranchissant de lourdeurs administratives, ils ont temporairement répondu à un problème inédit. Faut-il pour autant supprimer ces règles ? En bonne Normande, ma réponse balance entre un « oui » franc – permettant de libérer les initiatives – et un « non » prudent – car les règles administratives existent pour protéger, même si elles allongent parfois les délais.
Nous sommes tous d'accord pour réformer l'hôpital, et singulièrement les procédures administratives dont les effets sont délétères, mais prenons garde aux décisions sous le coup de l'émotion. Cette proposition présente des inconvénients. Elle ne concerne pas les hôpitaux privés, pourtant nécessaires à la coordination des soins. Elle octroie une place prépondérante aux directeurs, mais lors de la crise, ce sont les soignants qui se sont organisés de manière autonome.
Alors qu'une large concertation est en cours dans le cadre du « Ségur de la santé », il est urgent d'agir, mais avec précaution. Le groupe Agir ensemble ne votera pas cette proposition.