Au nom du groupe du Mouvement Démocrate et apparentés, je salue l'inscription, par nos collègues du groupe Les Républicains, de cette proposition à l'ordre du jour ; vous savez qu'elle m'est chère. Le versement de la prime de naissance – un nom d'ailleurs peu approprié pour une prime qui concerne aussi les enfants adoptés – est une mesure que notre groupe porte avec conviction depuis le début de ce quinquennat, et je regrette que le Gouvernement ait rejeté notre proposition trois années de suite. C'est pourquoi nous nous réjouissons qu'une nouvelle occasion nous soit donnée d'adopter enfin cette mesure de justice sociale pour les familles.
Depuis 2015, cette prime de naissance, dont le montant est proche de 1 000 euros, n'est plus versée avant mais après la naissance, ce qui fragilise les familles les plus modestes qui doivent parfois s'endetter pour financer l'arrivée de leur enfant. Cette décision a été prise exclusivement pour des raisons de trésorerie de court terme ; elle est de notre point de vue totalement dénuée de bon sens. L'adoption de la proposition de loi, qui n'entraînerait qu'un décalage de trésorerie, constituerait une première étape vers la politique familiale rénovée que nous appelons de nos vœux, et qui fait l'objet des travaux de la mission d'information sur l'adaptation de la politique familiale française aux défis du XXIe siècle, dont je suis rapporteure et qui rendra prochainement ses conclusions.
Nous voterons en faveur de cette proposition de loi.