Protéger notre santé nécessite de garantir, d'améliorer la qualité de l'air, de l'eau, des sols, de limiter la pollution sonore, les expositions aux substances dangereuses, les pesticides, le plomb, l'amiante. Force est de constater que la santé environnementale doit devenir une priorité et que nous devons mieux prendre en compte les effets de la dégradation de l'environnement sur notre santé.
Vous évoquiez, à juste raison, d'investir conséquemment dans la recherche et d'assurer une meilleure remontée d'information, et vous mettiez en cause en quelque sorte les agences régionales de santé. Quels exemples vous permettent de justifier les propos que vous avancez sur leur manque d'attachement à cette problématique ? Vous évoquiez également la dimension territoriale des risques environnementaux. Ne craignez-vous pas d'ajouter en quelque sorte un nouvel échelon d'organisation avec ce pôle territorial de santé environnementale ? On aimerait avoir quelques précisions sur votre vision de cette nouvelle structure, même si je partage tout à fait l'idée qu'il faut améliorer la formation des élus, des professionnels de santé sur le sujet de la santé environnementale et de son caractère plurifactoriel, et qu'il faut avoir les remontées du terrain.
À l'occasion du lancement du « Ségur de la santé », certaines associations écologistes ont déploré le périmètre restreint des concertations et critiqué le fait que le Gouvernement ne prenne pas en compte les mesures liées à la prévention et la santé environnementale. Partagez-vous ce regret alors que le covid-19 a justement prospéré sur les maux de notre époque comme l'obésité, le diabète et les cancers qui ont été les facteurs aggravants de l'épidémie ?