Selon les données publiées par l'INSEE le 7 août, le nombre de personnes souhaitant travailler a bondi de 767 000 au deuxième trimestre. Depuis le 1er janvier, 600 000 postes ont été détruits, le taux d'emploi des jeunes atteint un niveau historiquement bas, ce qui confirme que les moins de 25 ans sont particulièrement touchés par la crise. De plus, 750 000 jeunes arrivent sur le marché du travail en ce moment même.
Les difficultés financières engendrées par la perte d'un emploi ou une situation de chômage de longue durée augmentent le risque de dépression ou de troubles anxieux. L'état psychique des Français, déjà fragilisé par le confinement, la distanciation et, pour certains, la maladie, se dégrade. Je souhaite vous alerter sur l'accompagnement et la prise en charge de ces personnes, notamment les jeunes, alors que notre système de santé est au plus mal. Vous avez évoqué des dispositifs, mais ces jeunes ne font plus confiance au Gouvernement. Comment mettrez-vous en place efficacement ces dispositifs ?
Un rapport de l'ONU publié le 2 septembre dernier, relatif à l'effet du covid sur les inégalités entre les femmes et les hommes, démontre que des secteurs fortement touchés par la pandémie sont féminisés. Les femmes ont 19 % de risque de plus que les hommes de perdre leur emploi. L'ONU cite le travail domestique exercé à 80 % par des femmes, pour lequel 80 % des postes ont été supprimés par la crise. N'oublions pas que ces femmes sont parfois des mères tiraillées entre l'injonction de retourner au travail et l'incapacité de faire garder leurs enfants lorsque les établissements scolaires sont fermés. Or, depuis la rentrée, nombre de classes ferment tous les jours. Vendredi 6 septembre, vous déclariez qu'un dispositif d'indemnités journalières ou d'activité partielle serait mis en place pour les parents se trouvant dans cette situation. Pouvez-vous le détailler et garantir que les femmes ne seront pas les victimes collatérales de cette crise ?