La réforme des retraites, visant à harmoniser les systèmes tout en augmentant substantiellement les pensions des travailleurs de la première ligne, ceux qui ont permis aux Français de se nourrir pendant le confinement et qui ont fait marcher le pays, est indissociable de la question de l'usure professionnelle. Améliorons les conditions de travail tout au long de la vie ! Merci pour cet engagement. Nous serons à vos côtés.
Il y a deux ans, nous avons voté la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Le pari de bousculer un système jugé trop complexe afin que chacun puisse exercer plus facilement ses droits à la formation est gagné. En 2019, 1,3 million de comptes personnels de formation ont été débloqués, le nombre des apprentis a augmenté de 16 %, un tiers supplémentaire de CFA a été créé. Nous pouvons nous en réjouir, car la formation a de fortes retombées économiques et sociales, pour l'emploi, pour la croissance.
Un audit de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) réalisé avant le confinement et publié dans Les Échos confirme le succès de la réforme de l'accompagnement financier de la formation et la nécessité d'y consacrer un financement de 5 milliards d'euros pour la période 2020-2023. Cet audit semble s'en inquiéter, envisageant de mettre en place des tickets modérateurs pour l'utilisation du compte personnel de formation, alors même que l'envolée de la formation est la preuve de la réussite de la réforme. La formation, investissement nécessaire à la compétence à l'emploi pour nos jeunes, va dans le sens du plan de relance. Le financement nécessaire accompagnera-t-il le succès de cette réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage, indispensable dans le contexte actuel ?