Le plan « 1 jeune, 1 solution », doté de 6,5 milliards d'euros, peut paraître prometteur pour l'avenir de nos jeunes, mais certaines problématiques nécessitent une attention particulière. Vous proposez d'accompagner un million de jeunes grâce à des aides aux entreprises et à des formations. Dans les outre-mer, à La Réunion, l'INSEE constate que le taux d'activité des jeunes est en baisse. Depuis 2019, ceux-ci quittent massivement le marché du travail. Le taux de jeunes femmes réunionnaises actives a chuté pour la première fois depuis dix ans. Les politiques publiques n'ont pas su insérer notre jeunesse. Beaucoup perdent espoir et abandonnent. Il est essentiel de définir des mesures spécifiques pour les territoires les plus en difficulté.
Votre gouvernement est-il prêt à renforcer l'aide à l'embauche pour qu'elle corresponde aux besoins ? Est-il prêt à entendre ces jeunes abandonnés dans la jungle des alternances et des formations ? La création d'un dispositif de coordination est devenue indispensable sur nos territoires.
Alors que vous dites « 1 jeune, 1 solution », votre plan laissera des milliers de jeunes sans solution. Beaucoup de jeunes cherchent un travail et n'en trouvent pas. Dans les outre-mer, ils sont des dizaines de milliers. Votre gouvernement est-il conscient que votre devise risque de n'être qu'un slogan ?
Nos territoires ont aussi des besoins majeurs en matière d'aide à la personne. Dès 1997, sur le seul territoire de La Réunion, le dispositif emplois-jeunes a créé 10 000 emplois. Si nous voulons vraiment sauver l'emploi de nos jeunes, pourquoi ne pas réinstaurer ce dispositif dans le secteur non marchand et dans le secteur semi-marchand, en plus de votre plan Jeunes ? Alors, « 1 jeune, 1 solution » sera peut-être une réalité.