Madame la ministre, mes chers collègues, je crois que ce débat est extrêmement important pour l'avenir de notre jeunesse. Je comprends les critiques que notre collègue Hetzel adresse à ce texte. Il est très clair qu'il a été conçu dans une certaine urgence, notamment pour répondre aux critiques qui s'élevaient contre le système APB, à la mise en demeure de la Commission nationale de l'informatique et des libertés – CNIL – , qui a établi un certain nombre de prescriptions relatives à la République numérique, et aux injonctions de la Cour des comptes. Vous avez donc voulu traiter rapidement ce problème, de sorte que ce texte, par bien des aspects, n'est pas totalement abouti.
Cela dit, je comprendrais difficilement que nous puissions décider de ne pas débattre, puisque c'est l'une des principales missions de notre assemblée. Il me semble qu'en l'occurrence, même si ce bébé n'est pas très bien formé, nous pouvons essayer de faire en sorte qu'il soit un peu moins vilain. Ne pas débattre n'est pas la bonne solution ; nous ne voterons donc pas la motion de rejet.