Le groupe Les Républicains vous a entendu souligner que les réserves françaises de sang sont au plus bas depuis dix ans et que la collecte est ralentie par la crise sanitaire alors que les besoins dans les hôpitaux sont au plus haut. Cette situation est très inquiétante. Nous traversons une crise sanitaire sans précédent et la collecte doit se poursuivre. Le don de sang est une problématique de santé publique majeure. Dix mille dons sont nécessaires chaque jour pour soigner plus d'un million de malades ou de grands brûlés. Or l'EFS accueille chaque année 1,7 million de donneurs, soit 4 % de la population en âge de donner. C'est d'autant moins suffisant que l'on enregistre une baisse de 10 % des dons en collectes mobiles depuis le début de l'épidémie, alors que toutes les précautions sont prises pour éviter les risques de transmission du coronavirus.
Mobiliser de nouveaux donneurs exige de rassurer sur les conditions du don, d'informer, par exemple sur le déroulement du don de moelle osseuse, de sensibiliser davantage la population à cette cause et aussi de donner une véritable reconnaissance aux donneurs. Dans le modèle français de don de sang, les bénévoles jouent un rôle essentiel par leur implication, leur altruisme, le temps qu'ils accordent à la sensibilisation et à la promotion du don ainsi qu'à l'organisation et à la tenue des collectes. À cela s'ajoutent la générosité des donneurs et une éthique partagée. Toutefois, certains territoires, notamment les petites communes rurales, peinent à recruter des bénévoles en dépit d'un nombre élevé de donneurs. Les bénévoles ont besoin de reconnaissance ; n'éloignons pas trop les centres de décision du terrain. Que préconisez-vous pour renforcer ces équipes et faire en sorte que les possibilités de donner son sang sont égales sur tout le territoire ?