Sans associations, pas de collecte... J'aimerais donc revenir sur la réduction de la subvention pour les collations, passée, en Moselle, de 4,20 euros à 3 euros par personne. Or ces collations font la fierté des bénévoles et la performance des collectes. Dans nos territoires ruraux, la proportion de donneurs dans la population et le nombre de dons par habitant sont plus élevés que dans les métropoles. Les stocks sont en baisse en France, mais si, partout, le nombre de dons et leur fréquence étaient ceux de nos campagnes, une bonne partie du manque serait comblée. Ces bénévoles mobilisent leurs proches, se rendent dans les écoles, les collèges, les lycées pour sensibiliser les futurs donneurs, organisent des moments conviviaux ou des événements qui fédèrent et animent nos territoires et leur permettent en partie de s'autofinancer. Aussi, j'aimerais vraiment connaître les raisons qui ont conduit à réduire ce financement. Cet arbitrage a suscité énormément d'incompréhension, parce que le dispositif a toujours très bien fonctionné.
D'autre part, peut-être est-ce une évidence pour vous, mais j'aimerais vous entendre dire clairement que la rémunération du don de sang ne saurait être une option en France. On voit comment, dans certains centres commerciaux en Suisse, aux États-Unis ou ailleurs, la marchandisation d'éléments du corps humain, conduit malheureusement certains à mentir sur les déclarations préalables à un don qui devient un business assez malsain.