Intervention de Paul Christophe

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Le rapport que la commission a remis au Gouvernement souligne en effet l'importance primordiale de la qualité de la présence parentale, dans les premiers temps de l'enfance, en expliquant que l'enfant est en développement constant sous la pression de son milieu. Dès lors, afin de protéger les enfants, il s'avère essentiel de mieux accompagner les parents. Le rôle de l'État dans cette sphère intime consiste à donner les moyens aux familles d'établir une relation harmonieuse avec l'enfant et ainsi, de tenter de lutter contre les inégalités de destin, incompatibles avec notre République.

Le moment est donc venu d'appliquer les propositions issues de la commission des 1000 premiers jours. Comme indiqué dans le rapport, les violences conjugales et les violences éducatives ordinaires ont des effets délétères sur le développement des bébés et des jeunes enfants. Ces multiples sources de violences peuvent entraîner différents traumatismes chez l'enfant, nuisant ainsi à son développement relationnel, affectif, mais également cognitif.

Les associations nous interpellent souvent sur le défaut d'infrastructures dédiées aux parents victimes de violences. En effet, les faits se déroulent le plus souvent au sein du domicile conjugal et la victime se retrouve démunie, sans aucun endroit où se réfugier. Le rapport préconise de mettre en place des mesures effectives de protection et d'hébergement de sorte à protéger et à assurer la sécurisation de la mère et du bébé. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous détailler ce point qui pourrait considérablement diminuer les atteintes aux enfants ?

De même, vous soulignez l'importance de l'amélioration de la formation des professionnels de santé au repérage des femmes enceintes victimes de violences. Il est vrai que le traumatisme enferme le plus souvent la mère dans la peur, l'empêchant d'exprimer son mal-être. Cependant, comment évalueriez-vous l'opportunité d'agir plus en amont ? Je pense tout d'abord à la prévention avec l'intégration d'un enseignement dès le secondaire puis, ensuite, dans le cadre d'une formation psychologique dédiée aux professionnels qui permettrait d'établir une approche particulière et spécifique avec une patiente enceinte victime de violences.

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