Si le Gouvernement souhaite réellement améliorer l'accompagnement des parents et l'accueil des très jeunes enfants, nous y sommes favorables. Néanmoins, ne serait-il pas plus efficace de laisser aux parents qui le souhaitent la possibilité de prendre un congé parental dans sa forme actuelle, ainsi que le préconise le rapport Cyrulnik, et de proposer à ceux qui le préfèrent un congé parental court et bien rémunéré ? Telle est la voie qu'ont choisie certains pays tels que l'Allemagne, le Danemark, la Suède, la Norvège et la République tchèque. Ce libre choix serait susceptible de créer progressivement des vocations chez les jeunes pères et, en parallèle, de développer une véritable flexibilité choisie pour les salariés, sur le modèle de ce que pratiquent les Anglo-saxons et les Finlandais, qui favoriserait pour les pères et pour les mères la possibilité de s'investir dans leur travail tout en assumant leurs responsabilités personnelles, qu'elles soient familiales, associatives, sportives ou encore politiques. Bien évidemment cette proposition est liée au développement de capacités d'accueil innovantes de sorte à favoriser la place des parents dans notre société.