Je veux abonder dans le sens de Jeanine Dubié : nous sommes très souvent interpellés sur cette question, et je trouve vraiment dommage que la revalorisation de l'AAH n'ait pas été pleinement effective : comme vous l'indiquiez vous‑même, monsieur le rapporteur pour avis, presque un foyer sur deux – 40 % contre 60 % – n'a pu en bénéficier. Pourtant, initialement, le but de cette revalorisation était de renforcer l'autonomie de la personne handicapée, à travers son indépendance financière. Mme la secrétaire d'État a beau expliquer que, pour toutes les prestations sociales, on tient compte du revenu du conjoint, je soutiens que l'AAH n'a rien à voir avec les autres prestations sociales dans la mesure où elle est liée à un handicap et à l'incapacité d'une personne à travailler. Pour quelle raison devrait-on tenir compte des revenus du conjoint ? Le Gouvernement devrait vraiment réfléchir à l'éventualité de déconjugaliser cette prestation.