Cet amendement, qui ne devrait pas vous étonner, propose de consacrer 10 millions d'euros supplémentaires à la recherche sur la maladie de Lyme.
Vous savez que 67 000 cas nouveaux ont été recensés en 2018 par Santé publique France et que la communauté scientifique est profondément divisée quant aux méthodes de diagnostic, à la prise en charge et au traitement de la forme persistante de cette maladie – nous avons pu le constater lors des auditions. Les malades restent donc dans une situation d'errance thérapeutique.
Jusqu'à présent, aucun programme de recherche d'ampleur n'a été lancé pour améliorer les connaissances scientifiques sur cette maladie ni, plus généralement, sur les maladies vectorielles à tiques. Il existe une multitude de programmes, mais sans aucune coordination. Le professeur Yazdanpanah, directeur de l'institut thématique Immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, a souligné en février 2020, lors d'une réunion du comité de pilotage du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques, qu'il n'y avait que des projets disparates et hétérogènes, sans aucune ligne directrice, et que le niveau de financement était très faible – il est d'environ 500 000 euros cette année.
L'action 16 du programme 204 finance une étude, mais pour un montant très faible. Le présent amendement vise à abonder les crédits disponibles pour permettre un véritable programme de recherche sur les maladies vectorielles à tiques. Afin de tenir compte de l'article 40 de la Constitution et de la loi organique relative aux lois de finances, ces 10 millions d'euros seraient prélevés sur le budget de l'AME, mais il n'est pas dans mes intentions de réduire ces crédits : j'appellerai le Gouvernement à lever le « gage » et à apporter un financement pérenne à la recherche sur la maladie de Lyme et les maladies vectorielles à tiques.