Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 15h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

. Je remercie mes collègues du Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés d'avoir défendu mon amendement tandis que j'étais retenu ailleurs.

Je ne surprendrai pas Stéphanie Rist en affirmant que j'ai depuis longtemps théorisé la question. L'exemple des tuyaux d'orgue est parlant : ils ne communiquent pas entre eux, mais jouent de façon complémentaire. En l'espèce, la difficulté est que les oppositions entre secteur public et secteur privé perdurent.

J'ai la chance d'être élu d'un territoire dont la CPTS a été donnée en exemple par le Président de la République lorsqu'il a présenté le plan « Ma Santé 2022 ». Elle a servi de modèle – je n'y suis pour rien, je ne suis pas l'auteur de son discours. Je suis donc très à l'aise pour aborder ce sujet. Nous avons commencé par tout décloisonner, ce qui nous a permis, soit dit en passant, d'ouvrir des centres covid-19 dans tout le département d'Eure-et-Loir, de façon à éviter l'encombrement des hôpitaux publics.

Si nous n'adoptons pas l'amendement, nous passerons à côté de quelque chose. Je veux bien tout entendre, mais la pratique quotidienne, telle que je l'ai vécue depuis plusieurs années, et tout particulièrement depuis le printemps, démontre que les dispositions proposées fonctionnent. Comme l'a très bien dit Cyrille Isaac-Sibille, elles ne déshabillent personne. Elles placent les acteurs de santé dans une situation de complémentarité et de responsabilité partagée.

Arrêtons de dire « Non, c'est pas moi, c'est ma sœur qui a cassé la machine à vapeur » ! Cela ne fonctionne pas ! La CPTS est le lieu où l'on se rassemble pour définir le parcours de soins. D'ailleurs, nous examinerons tout à l'heure un amendement de Thomas Mesnier relatif à l'instauration d'un numéro d'appel unique. J'ai écrit tout cela dans le rapport de la commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des Français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain.

Chers collègues, allez passer une nuit dans un service de régulation médicale, comme je l'ai fait ! Vous verrez ce qu'il en est du rôle des pompiers et du numéro blanc ! Vous constaterez qu'ils ne se parlent pas et qu'ils se téléphonent pour trouver des lits ! Quand on a vécu cela, on ne raisonne plus comme avant ! Si vous ne me croyez pas, je vous emmène ! Allons passer quatre jours sur le terrain, chacun en reviendra transformé ! Ce que je dis n'a rien de désagréable ! Verba volant, scripta manent !

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