Monsieur le ministre, vous avez déclaré en substance, dans votre propos liminaire, que la stratégie du Gouvernement en matière de vaccination n'avait pas changé pas et qu'elle ne faisait pas débat, d'ailleurs, s'agissant des publics cibles identifiés, mais que, sous l'effet du débat public, vous aviez décidé d'accélérer le rythme de la campagne et que vous souhaitiez vous donner les moyens de le faire.
Je vais vous donner quelques chiffres qui m'inquiètent quant à la capacité réelle d'accélérer – je veux parler non pas tant du nombre de doses disponibles que de la vitesse à laquelle elles sont acheminées vers les centres de vaccination. Je participais hier, dans ma circonscription, à une réunion consacrée à l'ouverture, lundi prochain, d'un centre de vaccination, soutenue par la ville de Vendôme et le centre hospitalier. Or celui-ci ne dispose que de 200 doses, quand l'arrondissement de Vendôme compte environ 80 000 habitants. Lors de la réunion, nous avons appris que 4 875 doses seraient désormais acheminées chaque semaine, pour l'ensemble du département – lequel rassemble 340 000 habitants –, vers le centre hospitalier de Blois, qui est le support du groupement hospitalier de territoire (GHT), puis réparties entre les différents centres de vaccination. Ce chiffre vous paraît-il suffisant pour atteindre les nouveaux objectifs fixés par le Gouvernement, notamment dans la perspective d'un élargissement des publics ciblés ?
Une remarque pour finir : les aiguilles utilisées ne sont pas les bonnes. Il faut des aiguilles 23G pour injecter le vaccin Pfizer – nous n'en avons pas.