Nous nous réjouissons de cette audition : au-delà des aspects techniques et épidémiologiques qui seront beaucoup mieux développés par Mme Costagliola, il existe une injustice profonde en matière d'accès à l'emprunt dans le traitement réservé aux personnes vivant avec le VIH.
Ces personnes ont une maladie chronique, comme des millions de personnes en France. Leurs projets de vie, que ce soit dans la sphère privée – avoir un appartement – ou dans la sphère professionnelle – monter une entreprise –, sont entravés. C'est pour nous un peu un héritage funeste des années 1980 et 1990, qui ont été les plus difficiles du VIH. Il nous semble parfois, alors que les assureurs revendiquent légitimement une rationalité et un calcul du risque selon des critères objectifs, que les obstacles proviennent en fait aujourd'hui de la représentation et de la méconnaissance de la maladie. Cela empêche les personnes que nous représentons d'avoir la vie qu'elles méritent, la vie que nous avons collectivement gagnée dans la lutte contre le sida et grâce à l'accès aux traitements.