Depuis le 27 décembre dernier, les Françaises et les Français vivent au rythme de la campagne de vaccination contre le covid. Commencée dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pour protéger nos concitoyens les plus fragiles, elle s'est ensuite étendue et intensifiée depuis début janvier avec l'ouverture de la vaccination à quatre catégories : professionnels de santé, aides à domicile, pompiers de plus de 50 ans, personnes âgées de plus de 75 ans.
Cette accélération entraîne des résultats positifs sur les chiffres et les Français ne s'y trompent pas, particulièrement les plus de 75 ans, qui sont nombreux, dans les différents territoires, à exprimer un avis positif sur cette vaccination.
Si ces progrès sont visibles sur nos territoires, c'est avant tout grâce à la mobilisation sans faille de nos décideurs locaux, élus et professionnels de santé ou préfets et sous‑préfets qui n'ont de cesse de concerter et d'organiser cette campagne vaccinale en lien avec les ARS.
Ce déploiement du vaccin démontre également l'impérieuse nécessité d'un changement de paradigme dans nos méthodes de travail. En effet, les centres de vaccination sont généralement implantés dans des lieux où se trouvent des maisons de santé ou des pôles de santé pluridisciplinaires. La bonne entente et les intelligences collectives bien coordonnées en synergie démontrent toute l'efficacité mais qu'en est-il dans les zones dépourvues de cette coordination médicale ?
Nos territoires sont prêts, les doses doivent suivre. La répartition doit être équilibrée entre nos régions pour permettre un maillage territorial fin jusque dans les zones les plus rurales. Rien que pour ma circonscription de Gironde, ce sont 14 000 personnes de plus de 75 ans qui sont éligibles à la vaccination ; aujourd'hui, seules 800 sont vaccinées.
Même si la campagne se veut progressive et continuera à s'intensifier, la différenciation géographique ne doit pas conduire à une différence de traitement. C'est une question d'égalité. Aujourd'hui, les prises de rendez-vous affluent et nous devons permettre à toutes et tous d'avoir un parcours vaccinal bien accompagné. La prise de rendez-vous pour l'administration de la seconde dose doit se faire. C'est pourquoi je souhaiterais avoir plus de précisions concernant la répartition des doses dans nos différentes régions et plus particulièrement dans les territoires ruraux. Comment assurez-vous un maillage territorial équilibré et égalitaire pour assurer la vaccination de tous ?
Enfin, l'arrivée que nous espérons tous très prochaine du vaccin AstraZeneca permettra-t-elle une montée en charge de la campagne de vaccination et une accélération du parcours des personnes souhaitant se faire vacciner ?