Intervention de Laetitia Buffet

Réunion du jeudi 21 janvier 2021 à 11h00
Commission des affaires sociales

Laetitia Buffet, responsable de la task force interministérielle vaccination covid-19 :

Pour répondre à la question de Mme Hammerer sur les doses, nous avions reçu au début de la semaine quasiment 1 600 000 doses du vaccin Pfizer. Il s'y est ajouté au début de cette semaine une livraison de 325 000 doses en comptant cinq doses par flacon, donc 385 000 doses en comptant six doses par flacon. Cela signifie que nous avons reçu au total environ 1 900 000 doses depuis le début.

Un grand nombre de ces vaccins sont déjà dans les bras de personnes qui ont été vaccinées. D'après les derniers chiffres en date d'hier soir, nous avions vacciné 692 777 personnes dont 164 000 résidents d'EHPAD. En tout, 600 000 personnes résident en EHPAD : environ 28 % des résidents d'EHPAD étaient donc vaccinés hier soir. Par ailleurs, 404 000 professionnels de santé ont été vaccinés et 112 370 personnes de plus de 75 ans.

Parmi les doses reçues, près de 700 000 ont donc déjà été administrées et, au rythme actuel, nous faisons plus de 100 000 vaccinations par jour. Nous en avons fait 105 000 hier. Cela avance donc assez vite.

À l'heure actuelle, 430 000 doses se trouvent dans les stocks des dépositaires. Il existe six plateformes sur le territoire national, réparties de façon à couvrir l'intégralité du territoire. Elles stockent le vaccin Pfizer à – 80 °C et permettent d'alimenter le flux A, c'est‑à‑dire un flux qui passe par les officines et touche les EHPAD partout en France. Ce flux A monte en charge de manière extrêmement importante durant cette semaine du 18 janvier et touchera 160 000 résidents d'EHPAD. Ce stock de 430 000 doses permettra de couvrir cette semaine et les deux semaines suivantes : tout début février, une première injection aura donc été administrée pour l'intégralité des résidents d'EHPAD volontaires. Aujourd'hui, nous enregistrons 80 % de demande de vaccination chez les résidents, ce qui veut dire que nous sommes au niveau de notre hypothèse maximale. C'est un succès assez extraordinaire. Vous voyez que ce stock n'en est pas vraiment un puisqu'il permettra en deux semaines et demie de vacciner tous les EHPAD de France.

Par ailleurs, entre 750 000 et 800 000 doses sont réparties partout dans les établissements de santé pivots de chaque territoire. Dans chaque département, un établissement de santé pivot a un congélateur à – 80 °C et nous le livrons en vaccins pour lui permettre de disposer d'un stock et d'enclencher les vaccinations. Ces établissements pivots alimenteront les centres de vaccination. Le stock présent dans ces établissements a vocation à être consommé très rapidement puisque nous faisons plus de 100 000 vaccinations par jour.

Un principe logistique majeur est que nous ne pouvons pas tout consommer en permanence ; il faut avoir quelques jours de stock pour faire face en cas de rupture d'approvisionnement telle que la petite « surprise » de Pfizer cette semaine. Nous avons fixé comme principe que chaque établissement pivot dispose en permanence d'une demi-semaine de stock. Entre les vaccinations que nous faisons tous les jours et cette demi-semaine de stock, il n'existe donc pas de stock caché. Nous utilisons vraiment tous les vaccins qui nous ont été livrés.

Un point important est qu'il n'existe pas de stock national à la main du Gouvernement qui serait un tas d'or que nous ne libérerions pas. Le stock national est actuellement de 8 000 doses que nous gardons pour éteindre un incendie si jamais un centre ou une région manquait vraiment de doses ou en cas d'urgence absolue.

Enfin, si vous additionnez ce que je viens d'indiquer, il vous manquera environ 60 000 doses. Ces doses correspondent aux stocks déjà décongelés qui se trouvent dans les réfrigérateurs des centres de vaccination. Ils sont stockés entre 2° et 8° et seront bientôt injectés. Il s'agit d'une sorte de stock circulant.

Plusieurs députés ont demandé comment est faite la répartition entre les territoires. Le premier élément est que le vaccin Pfizer doit être transporté de manière très particulière. Quand il nous a été livré, il était conditionné dans de gros caissons isothermes appelés thermal shippers de 4 975 doses, soit cinq plateaux qui, eux-mêmes, contiennent les flacons. Ces gros paquets ne pouvaient pas être découpés pour les premières livraisons. Pour couvrir tout le territoire conformément à la demande du Président de la République que tous les établissements pivots de tous les départements reçoivent le vaccin Pfizer, nous avons envoyé des thermal shippers partout. Au début, il arrivait donc qu'un territoire très peu peuplé dispose de beaucoup de vaccins par rapport à sa population mais nous l'avons assumé puisque l'objectif était d'avoir du vaccin Pfizer partout pour démarrer la campagne vaccinale.

Le second élément est que, à partir de lundi prochain, nous procéderons progressivement à un rééquilibrage en fonction de la population. La répartition entre les établissements pivots sera effectuée sur une base strictement populationnelle. Nous avons déterminé l'effectif de la population cible – personnes de plus 75 ans, professionnels de santé de plus de 50 ans et/ou avec comorbidités – selon les départements et nous avons alloué les doses proportionnellement. Par exemple, dans la région d'Île-de-France se trouve environ 14 % de la population cible et cette région recevra à compter de la semaine prochaine 14 % des doses. C'est déjà presque le cas car nous avons rééquilibré progressivement.

Nous envoyons les doses département par département en suivant les clés de répartition que je viens de donner, le but étant de respecter une absolue équité territoriale. Localement, les préfets, les ARS et les comités territoriaux de la vaccination sont chargés de la création des centres et de la répartition des doses entre les centres. Nous ne décidons pas de tout au niveau central. Nous maximisons les chances d'équité territoriale et le reste dépend de l'échelon local.

Le calendrier du vaccin AstraZeneca s'accélère ; nous attendons une autorisation de mise sur le marché (AMM) vers le 28 janvier, sous toutes réserves puisque nous ne pouvons jamais vraiment prévoir les AMM. Un avis de la HAS sera rendu dans la foulée vraisemblablement et les premières livraisons interviendraient durant la première quinzaine de février. Le vaccin devrait donc être disponible à un horizon de deux semaines ou deux semaines et demie. Ce sera très rapide et nous anticipons déjà le circuit logistique.

Les vaccins Pfizer et Moderna nous ont obligés à inventer des flux logistiques, à mettre en place des solutions très spécifiques car ils se transportent de manière très spécifique. Le vaccin AstraZeneca au contraire se transporte beaucoup plus facilement et se conserve à une température beaucoup plus classique ce qui nous permettra de le réinjecter dans des circuits classiques : grossistes répartiteurs et officines. Nous anticipons sa distribution dans des circuits de droit commun.

Je m'empresse de dire toutefois que nous avons une incertitude forte sur l'indication vaccinale du vaccin AstraZeneca. D'après les données dont nous disposons, même si nous attendons l'AMM et l'avis de la HAS, nous ne savons pas si ce vaccin sera centré sur les mêmes populations que les vaccins Moderna et Pfizer ou s'il sera centré plutôt sur les 18-65 ans. Il faut que nous anticipions les deux possibilités et nous ne le saurons que lorsque l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la HAS auront rendu leurs avis.

M. Perrut m'a interrogée sur les cibles. Les objectifs officiels sont d'avoir vacciné un million de personnes à la fin janvier – nous devrions y arriver voire dépasser largement la cible – et la seconde cible est d'avoir vacciné 15 millions de personnes à horizon de l'été. Nous avons pris connaissance des engagements de la Commission. Une discussion aura lieu aujourd'hui ou demain au Conseil européen. La position de la France est la suivante : nous voulons aller le plus vite possible et vacciner le plus vite possible mais cela dépendra de nos approvisionnements. Tout dépend en réalité de la capacité des laboratoires à tenir l'engagement pris et à le tenir dans les délais. Ce qui s'est produit cette semaine avec Pfizer doit tous nous conduire à beaucoup de prudence.

Nous avons en effet perdu 200 000 doses du vaccin Pfizer pour la semaine qui vient de s'écouler par rapport à ce que nous aurions dû recevoir. Ce n'est pas du tout négligeable dans notre gestion actuelle et cela a été très compliqué. Ils nous ont assuré que nous aurions à partir de la semaine prochaine des livraisons baissées en nombre de plateaux mais que cette baisse serait compensée par un passage du calcul du nombre de doses par flacon de cinq à six. Nous attendions 520 000 doses et nous les aurons mais cela équivaudra à moins de flacons parce qu'ils considèrent que chaque flacon contient six doses au lieu de cinq.

Cela nous interroge car tout le monde n'arrive pas à trouver cette sixième dose dans le flacon. Il faut avoir un geste spécifique, il faut s'approprier toute une technique. Les établissements doivent se l'approprier mais ce n'est pas simple.

Nous avons une grande ambition et un achat complémentaire de 30 millions de doses du vaccin Pfizer a été fait. Il arrivera à partir d'avril et devrait nous permettre d'augmenter nos objectifs. Nous attendons la confirmation et d'être sûrs du calendrier avant de faire des promesses.

La transparence est un point absolument majeur. Nous communiquons actuellement sur les chiffres par une conférence de presse par jour. Ce n'est évidemment pas suffisant et nous devons aller beaucoup plus loin dans la communication des données. Nous y travaillons. Deux grands types d'informations seront accessibles dans les jours qui viennent en open data : d'une part, où sont les doses au niveau national, au niveau régional et, dès que nous y parviendrons, où sont les doses au jour le jour dans les centres – le nombre de doses disponibles dans chaque centre, le nombre de rendez-vous pris, le nombre de rendez-vous encore à prendre ; d'autre part, qui sont les vaccinés, par tranche d'âge, par sexe, par catégorie vaccinale...

Ces données seront communiquées très rapidement et je précise à Mme la députée Biémouret que la carte des centres de vaccination est accessible sur le site sante.fr depuis jeudi matin, avec les coordonnées des plateformes téléphoniques et des plateformes de prise de rendez-vous.

Côté rendez-vous, il ne reste plus beaucoup de créneaux disponibles pour les quatre semaines qui viennent. Je crois que nous sommes le seul pays européen à avoir réussi à programmer ainsi les rendez-vous. Le système a été ouvert jeudi et, alors que nombre de personnes nous disaient que la population concernée n'était pas forcément très à l'aise avec Internet, deux millions de rendez-vous ont été pris pour la première et la seconde injections, ce qui signifie qu'un million de personnes ont réussi à prendre rendez-vous. Le rythme actuel de vaccination est vraiment important et il faut aussi voir le verre à moitié plein.

Sur la partie vide du verre, nous constatons des difficultés pour prendre rendez-vous. La raison majeure est à mon avis liée à un choix de gestion : n'ouvrir que quatre semaines à la réservation pour les premières injections dans un premier temps. La plupart des centres – pas tous – ont fait le choix pour sanctuariser totalement la seconde dose au regard des incertitudes que nous avions cette semaine sur les approvisionnements. Cela signifie que nous avons voulu ouvrir les rendez-vous sur quatre semaines pour savoir combien de doses nous devions sanctuariser pour la seconde dose. En fonction de ces données et de nos perspectives d'approvisionnement, nous calons le nombre de premières injections possibles pour les futures semaines.

Nous communiquerons très prochainement sur l'ouverture de nouvelles plages de rendez-vous. Nous le ferons en fonction des informations de Pfizer sur l'approvisionnement et de manière glissante : nous ouvrirons périodiquement des plages de rendez-vous, l'objectif étant vraiment de sanctuariser la seconde dose.

Les aidants constituent une population estimée entre 4 et 11 millions de personnes. Ils ne sont aujourd'hui pas dans la cible vaccinale. Je le dis en ayant conscience de la difficulté mais la cible vaccinale contient déjà 8,4 millions de personnes. Au regard de la progressivité nécessaire pour vacciner ces 8,4 millions de personnes et de nos approvisionnements, nous ne pouvons pas créer un appel d'air supplémentaire. L'objectif du Gouvernement est de tenir la ligne de la priorisation par la HAS et c'est très important pour ne pas vacciner avant des personnes qui ont des risques très graves des personnes qui ont des risques moins graves. Cela provoquerait une perte de chance pour des personnes très à risque de formes graves de covid et des personnes très âgées.

Je remercie M. Berta pour ses encouragements. Nous avons des échanges très fréquents avec Pfizer et, pour l'instant, les modalités de stockage n'ont pas changé.

Nous espérons vacciner 160 000 résidents d'EHPAD cette semaine. Nous en avons déjà vacciné environ 28 %. La question des personnes âgées à domicile est un point majeur. Nous savons que certaines ont des difficultés à se déplacer. Les collectivités territoriales sont en première ligne, surtout les départements au titre des fichiers de l'allocation personnalisée d'autonomie et de l'accompagnement des personnes âgées et les mairies au titre de leurs registres « canicule », que nous utilisons en fait depuis le début de la crise covid pour accompagner les personnes très âgées à domicile. L'objectif est de repérer les personnes concernées, de trouver toutes les solutions pour les amener vers la vaccination.

De nombreuses initiatives ont été prises. Des mairies ont réservé des créneaux de manière massive et accompagnent les personnes jusqu'aux centres de vaccination dans ces créneaux sécurisés. Des dispositifs mobiles sont également en cours de création pour apporter les vaccins Pfizer et Moderna à ces personnes. Nous accompagnons les quelques initiatives très intéressantes qui commencent à se structurer en répondant à leurs questions concrètes, en particulier sur la stabilité du médicament.

J'ai vu votre question sur le prestataire et nous l'étudions. Je vous remercie de nous avoir donné cette information.

J'ai déjà répondu à la plupart des questions de Mme Biémouret. Je précise que, en nombre de personnes vaccinées pour 100 000 habitants, nous sommes actuellement au-dessus de quasiment tous les pays européens, depuis plusieurs jours, à l'exception du Royaume-Uni. Nous sommes depuis un moment au-dessus de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne... En stock, nous avons l'ambition de les rejoindre très vite et, en flux, nous progressons.

La priorisation de la plupart des pays européens prévoyait d'aller toucher les EHPAD ou équivalents. Nous avons tout mis en œuvre pour que cette priorité soit réelle. La question à se poser dans quelques semaines sera aussi de savoir qui les pays ont vacciné en réalité. Il est à peu près certain que nous aurons atteint notre cible sur les EHPAD, et c'était la cible la plus difficile. Il faudra voir la différence entre nous et les autres en termes d'évitement de formes graves, de vaccination des plus à risques et je pense que nous ne situerons pas mal dans le classement.

Mme Firmin Le Bodo posait la question de la place des généralistes. Beaucoup de généralistes vaccinent en centre de vaccination, sont intervenus dans les EHPAD et continuent à y intervenir. Les généralistes sont en première ligne dans l'organisation de la participation à la campagne. Ils ne vaccinent pas dans un exercice classique mais de manière massive néanmoins.

L'arrivée du vaccin AstraZeneca nous permettra évidemment de repenser l'organisation de manière beaucoup plus classique. En fonction des approvisionnements réels de Pfizer et Moderna, nous pourrons peut-être envisager des changements mais, pour l'instant, les quantités dont nous disposons nous conduisent à les flécher vers les centres de vaccination parce que nous y avons besoin d'un très grand nombre de doses. Si les approvisionnements augmentent fortement, la situation pourra changer.

La seconde injection reste bien à vingt‑huit jours. Des débats ont suivi l'avis de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et la recommandation reste à vingt‑huit jours et à vingt et un jours pour les EHPAD. Tout le système a été pensé ainsi et nous ne voulons pas le déstabiliser. L'objectif est de sanctuariser la seconde dose.

Je suis intéressée, madame la députée, par le détail de vos remontées d'informations concrètes parce que, dans le système mis en place, dans la plupart des cas, le rendez-vous pour la seconde injection se prenait automatiquement en même temps que le premier. Nous l'avions demandé aux prestataires de prise de rendez-vous. Si cela n'a pas été le cas, voire si prendre le rendez‑vous pour la seconde injection pose vraiment problème, n'hésitez pas à nous le faire remonter. Ce n'est pas normal.

Nous travaillons sur la question des médecins retraités. Nous avons eu ces mêmes remontées d'informations et nous encourageons évidemment la mobilisation des médecins retraités. Nous calons actuellement les questions de rémunération et de responsabilité. Des consignes ont été visiblement données sur le territoire, pas par l'État mais par des sources que je ne parviens pas vraiment à identifier.

En ce qui concerne la question de Mme Six sur les annulations, nous avions demandé de créer des centres de vaccination avec un horizon, fixé par le Premier ministre, de 700 centres à la fin du mois de janvier. À l'heure où je vous parle, le 21 janvier, nous en avons déjà plus de 1 000. L'enthousiasme et la mobilisation sur le terrain ont donc été extraordinaires mais cela a pu par endroits engendrer des frustrations lorsque la communication n'a pas été extrêmement claire sur le nombre de doses que nous pouvions effectivement délivrer.

Il existe donc, nous le savons, des endroits dans lesquels nous avons des difficultés. En regardant le verre à moitié plein, nous voyons l'enthousiasme extraordinaire et en regardant le verre à moitié vide, dans certains endroits mais pas la majorité, nous voyons les difficultés. C'est effectivement le cas dans le Nord, madame la députée mais, dans la majorité des centres, le nombre de doses correspond au nombre de rendez-vous pris. Nous n'avons pas donné de consigne nationale d'annuler les rendez-vous ; notre objectif est d'éviter au maximum l'annulation de rendez-vous et de procéder à des reports si, vraiment, même en utilisant les stocks et en faisant des transferts intrarégionaux de doses, il manque des vaccins.

M. Bazin demande s'il est possible d'acheter plus de vaccins. Nous souhaitons avoir le maximum de vaccins et une commande complémentaire du vaccin Pfizer a été passée pour « avoir de l'air » à partir d'avril. Par ailleurs, il ne faut pas seulement acheter plus mais aussi acheter bien, en achetant des vaccins qui arrivent le plus tôt possible. Les vaccins qui nous sont proposés arrivent souvent beaucoup plus tard et notre objectif est d'avoir les vaccins au plus tôt.

Concrètement, nous avons essayé de lisser la perte liée aux retards de Pfizer de manière fine pour éviter l'impact cette semaine sur le nombre de rendez-vous. Nous avons optimisé les stocks et fait le maximum pour lisser la perte sur plusieurs semaines. Il faut maintenant que Pfizer tienne ses promesses. Nous leur parlons beaucoup, avec vigueur.

Sur la question de la ruralité, le problème est à la main en partie du national, en partie du local. Le département de la Meurthe-et-Moselle présente une petite spécificité : vu la circulation épidémique, il a aussi reçu des vaccins Moderna. La répartition doit se faire au niveau local. Il faut que le préfet, les collectivités et les ARS y réfléchissent car nous ne faisons pas au niveau central cette répartition très fine.

Sur la planification à six semaines, la visibilité que nous avons donnée aux ARS est précisément sur six semaines pour que les ARS puissent elles-mêmes, avec les préfets, donner de la visibilité sur six semaines. Nous allons redonner demain ou en fin de semaine de la visibilité sur six semaines au regard des nouvelles informations que nous venons d'avoir sur les approvisionnements en vaccin Pfizer. Nous travaillons donc sur six semaines glissantes.

M. Delatte a posé des questions sur les variants. Je ne peux pas vous répondre sur les tests antigéniques, que je ne regarde pas trop, ayant assez à faire avec les vaccins. Cette question des vaccins et des variants est importante. Des études sont en cours et la littérature n'est pas encore très fournie. Se pencher sur le sujet pour faire un bilan de la littérature est le travail du comité vaccin présidée par le docteur Marie-Paule Kieny. Le conseil scientifique du professeur Fischer se saisit également du sujet pour accompagner la communication, essayer d'expliquer tout ce que nous savons aujourd'hui. A priori, l'impact n'est pas le même selon qu'il s'agit du variant anglais, brésilien ou sud-africain. Je ne peux pas vous en dire plus.

Enfin, nous saisirons la HAS sur la simplification du parcours vaccinal pour, notamment dans la perspective du vaccin AstraZeneca, être capables de simplifier encore plus ce parcours vaccinal au regard des caractéristiques de ce vaccin, de l'AMM et de l'avis de la HAS.

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