Madame la Défenseure des droits, je souhaiterais vous interroger sur un sujet autre que les discriminations, à savoir la santé, notamment la santé de nos jeunes. Au mois de décembre, vous avez présenté un rapport annuel sur les droits de l'enfant qui fait écho à l'adoption de l'article 12 de la Convention internationale des droits de l'enfant. Celle-ci impose désormais aux États signataires de faire en sorte de considérer les enfants dans leurs droits respectifs, comme des acteurs en capacité à contribuer à leur propre protection en participant aux décisions les concernant. Dans votre rapport, vous formulez plusieurs recommandations visant à transposer concrètement ces principes dans notre pays. Pouvez-vous les expliciter ?
À l'Assemblée, j'ai porté un intérêt tout particulier aux questions de prévention santé et de santé publique, notamment en ce qui concerne les plus jeunes. Quelles sont, selon vous, les voies d'amélioration qui permettraient de mieux associer les enfants et adolescents à leur éducation en santé et à la prévention des différents maux auxquels ils sont de plus en plus confrontés et de manière de plus en plus précoce, à savoir les mauvais comportements de santé, les addictions diverses (alcool, tabac, psychotropes)...? Comment les défendre face à des acteurs multiples tels que les industriels, la publicité, les réseaux sociaux, etc., qui peuvent les inciter à des comportements de consommation néfastes pour leur santé ? De quelle manière concrète la santé des plus jeunes peut-elle être prise en compte et en considération dans la construction des politiques publiques qui les impactent directement ?
La période actuelle a mis en lumière la grande fragilité psychologique dans laquelle peuvent se trouver des étudiants, mais aussi les plus petits qui se trouvent dépourvus de leurs repères habituels. Il est évident que le devoir de la puissance publique consiste à soutenir ces populations vulnérables. Par quels moyens peut-elle y parvenir, en dehors de l'aspect purement financier ?